GenĂšve – Le Conseil de fondation du Medicines Patent Pool (MPP) a dĂ©cidĂ© d’élargir son mandat aux licences portant sur des technologies, en commençant par les vaccins contre la COVID-19 et la prĂ©paration aux pandĂ©mies. Face au besoin croissant d’octroi de licences portant sur des savoir-faire, en plus de celles portant sur des brevets, le MPP met ses compĂ©tences Ă  la disposition des entreprises pharmaceutiques qui comprennent que l’octroi de licences volontaires de santĂ© publique est une solution d’une importance cruciale. Ces licences permettront Ă©galement au MPP d’élargir son soutien à  l’Organisation mondiale de la SantĂ©  (OMS), Ă  l’AccĂ©lĂ©rateur d’accĂšs aux outils contre la COVID-19   (dispositif ACT-A) et au Groupement d’accĂšs aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP).

Lors du rĂ©cent Sommet mondial sur la santĂ©, qui s’est tenu Ă  Rome le 21 mai, le PrĂ©sident français Emmanuel Macron a appelĂ© Ă  un Ă©largissement du mandat d’ACT-A aux enjeux de production de vaccins, de traitements et de tests de dĂ©pistage. Pendant la rĂ©union, le PrĂ©sident a dĂ©clarĂ© : “Il s’agit d’accĂ©lĂ©rer les partenariats de production, les transferts de technologies et de savoir-faire sur tous les continents. Pour cela, il faut associer toutes les parties prenantes. GAVI et CEPI auront besoin de l’expertise de l’OMS, des moyens de la Banque mondiale et surtout du savoir-faire en matiĂšre de transfert de technologies du Medicines Patent Pool et d’Unitaid .”

MariĂąngela SimĂŁo, sous‑directrice gĂ©nĂ©rale de l’OMS chargĂ©e du Groupe AccĂšs aux mĂ©dicaments, vaccins et produits pharmaceutiques, a dĂ©claré : « Dans le cadre de la lutte contre la pandĂ©mie, il est crucial que les pays Ă  revenus faible et intermĂ©diaire Ă©largissent leur capacitĂ© de production de vaccins contre la COVID-19. Mais nous devons aussi nous projeter Ă  plus long terme et donner aux pays Ă  revenus faible et intermĂ©diaire les capacitĂ©s de produire d’autres vaccins en fonction des besoins, ainsi que de nouveaux traitements. Si la pandĂ©mie nous a appris une chose, c’est que nous ne pouvons pas nous permettre de nous retrouver une nouvelle fois dans cette situation – nous devons travailler main dans la main et parvenir Ă  l’équitĂ© en matiĂšre d’accĂšs ».

Marie-Paule Kieny, prĂ©sidente du Conseil de fondation du MPP, a dĂ©claré : « Depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, le Conseil de fondation du MPP mesure l’importance du rĂŽle que le MPP peut jouer en facilitant l’accĂšs Ă  des produits vitaux pour ceux qui en ont le plus besoin. Avec l’élargissement du mandat du MPP aux licences sur les technologies et grĂące au soutien solide de la France, du Japon, du Royaume-Uni et de la NorvĂšge, le MPP est prĂȘt Ă  tirer parti de ses connaissances et de son expĂ©rience pour accroĂźtre la production et garantir l’accĂšs aux vaccins et traitements dans les pays Ă  revenus faible et intermĂ©diaire ».

Philippe Duneton, directeur exĂ©cutif d’Unitaid, a dĂ©claré : « Lorsqu’Unitaid a crĂ©Ă© le MPP en 2010, beaucoup pensaient que l’octroi de licences volontaires ne serait pas possible, ou que les innovateurs ne voudraient pas se mettre autour de la table, mais ils avaient tort. Aujourd’hui, pour ce qui est du VIH, des millions de personnes dans les pays Ă  revenus faible et intermĂ©diaire bĂ©nĂ©ficient de traitements de pointe de trĂšs grande qualitĂ©, Ă  des prix qui Ă©taient inimaginables Ă  l’époque. Chez Unitaid, nous sommes convaincus que, en appliquant le modĂšle de licences du MPP au transfert de technologies, nous pouvons Ă  nouveau faire de l’impossible une rĂ©alitĂ© de santĂ© publique ».


Contenu connexe