Le Medicines Patent Pool publie son rapport d’établissement des priorités pour 2017, visant l’obtention de licences sur de nouveaux médicaments contre le VIH et l’hépatite C
28 février 2017
Genève – Le Medicines Patent Pool (MPP) a publié son rapport d’établissement des priorités pour 2017 dans lequel il cible l’obtention de licences sur cinq composés contre le VIH et deux contre l’hépatite C.
Le rapport annuel d’établissement des priorités sur les médicaments, qui passe traditionnellement en revue la liste des médicaments anti-VIH visés par le MPP, s’élargit cette année à des traitements incontournables contre le virus de l’hépatite C. La liste de médicaments contre le VIH inclut des médicaments expérimentaux susceptibles de jouer un rôle important dans le futur : le bictégravir, le cabotégravir, la doravirine, le fostemsavir et la rilpivirine.
L’établissement des priorités concernant les médicaments contre l’hépatite C se concentre sur des schémas thérapeutiques plutôt que sur des antiviraux à action directe seuls. Le glécaprévir/pibrentasvir et le ravidasvir (associé au sofosbuvir), des médicaments expérimentaux, figurent parmi les premières priorités du MPP.
Dans le rapport, il est indiqué que, compte tenu du développement rapide des schémas thérapeutiques contre l’hépatite C, le MPP surveillera activement d’autres traitements contre l’hépatite C susceptibles d’être efficaces sur les six principaux génotypes du virus, qui se trouvent actuellement en phase 2 de développement clinique.
La méthode d’évaluation du MPP, élaborée en collaboration avec un vaste éventail d’experts, consiste à sélectionner des médicaments en vue d’obtenir des licences sur la base de quatre critères :
- Importance clinique du candidat-médicament ;
- Droits de propriété intellectuelle et mesure dans laquelle le médicament est breveté dans les pays en développement ;
- Accords de licence déjà existants ;
- Potentiel d’adoption par le marché.
Le MPP vise en priorité les médicaments contre le VIH et l’hépatite C qui sont déjà sur le marché, mais qui ne font pas l’objet d’une licence largement diffusée, ou qui sont en phase finale de développement clinique. Cette analyse est répétée chaque année sur la base des nouvelles données cliniques obtenues pour les médicaments, d’informations sur leur statut de propriété intellectuelle et d’autres renseignements importants concernant le marché.